Pour rappel, le projet « MARQ » pour « MAssification de la Rénovation à l’échelle du Quartier » est un projet collaboratif de Recherche et Développement entre la mairie d’Oloron Sainte-Marie et NOBATEK/INEF4, l’Institut pour la Transition énergétique du bâtiment. NOBATEK/INEF4 prône le changement d’échelle, c’est-à-dire le passage d’une opération de rénovation « bâtiment » à une approche collective « quartier » comme levier pour accélérer la rénovation, diminuer les coûts des travaux, augmenter la performance des opérations et améliorer la productivité des entreprises.
Ce projet MARQ a été lancé en octobre 2021 sur le périmètre des rues Palassou, Camou et Navarrot. Sur le terrain, en effet, on se rend compte que même si la rénovation énergétique des bâtiments privés bénéficie de programmes d’aide comme l’OPAH-RU ou l’action de la Plateforme de rénovation énergétique, force est de constater que les propriétaires n’y font pas forcément appel. Il faut donc innover pour généraliser la rénovation des quartiers.
Plus globalement, le projet MARQ s’étend sur le périmètre du quartier E+C-Onfluence.
Depuis octobre 2021, NOBATEK/INEF4 a travaillé sur un diagnostic multifactoriel des bâtiments de la zone concernée (âge – type de chauffage – CSP des occupants – propriétaires ou locataires etc.).
Ce diagnostic avait été communiqué en amont à tous les participants de la réunion qui s’est tenue le mercredi 13 avril 2022 en mairie d’Oloron Sainte-Marie dans le but de renforcer la dynamique collective et de rendre opérant le diagnostic de NOBATEK/INEF4à travers une feuille de route à co-construire entre les participants : institutionnels (élus, services Ville, CCHB, CCAS, Soliha, Domofrance, CAUE…) et artisans spécialistes de la rénovation énergétique (identifiés RGE ou non).
Le fait d’associer les artisans semblait très important. C’est ce que rappelait aussi un article diffusé récemment dans Le Moniteur du 15/03/22 et qui mettait en valeur l’expérience menée à Oloron Sainte-Marie :
« On connait les solutions techniques : les enjeux se centrent sur le financement et sur la liaison avec le tissu local d’artisans, pour évaluer leurs disponibilités sur une rénovation à grande échelle et leurs compétences sur des typologies de bâtiments très anciens. Le jeu d’acteurs reste donc la première clé d’un programme de massification des rénovations. Ce qui implique de pouvoir y intégrer très tôt les ressources locales : associations de quartier pour convaincre les riverains, structures dédiées à la rénovation énergétique pour débloquer les financements, entreprises de travaux pour obtenir les mutualisations espérées sur les chantiers… »
En qualité de lauréate de l’appel à manifestation d’intérêt de l’Ademe sur les quartiers à énergie positive et à faible impact carbone, la Ville d’Oloron Sainte-Marie a bénéficié gratuitement d’une assistance à maîtrise d’ouvrage, notamment via le cabinet « Une autre ville » qui animait la réunion du 13/04.
En savoir plus sur https://experimentationsurbaines.ademe.fr/quartiers-e-c/
Cela a permis des échanges très professionnels et fructueux.
Plusieurs idées concrètes ont émergé des groupes de travail pour initier la feuille de route et permettre son portage collectif par la trentaine de participants réunis, comme d’informer à travers les médias existants ou commencer par un projet démonstrateur public pour montrer l’exemple
Ces pistes restent à préciser pendant la phase 2 du projet MARQ afin de proposer une feuille de route plus aboutie lors du prochain comité de pilotage.
Bernard Uthurry, Maire d’Oloron Sainte-Marie, a conclu sur « la volonté de la Ville d’être exemplaire pour créer un effet d’entraînement et une dynamique territoriale en tissant ensemble trois fils indissociables : le social, l’écologie et le patrimoine, tout en jouant un rôle de conseil ».